COMMENT PILOTER UN PLANEUR ?

Les planeurs modernes sont les engins sportifs les plus aérodynamiques existant au monde.
Biplaces ou monoplaces, ils sont en matière plastique, fibres de verre ou de carbone. Le très haut degré de finition des surfaces, dont dépendent leurs performances en vol, fait l'objet d'un entretien méticuleux.

 
On distingue trois parties essentielles :


 a) La voilure de 15 à plus de 25 m d'envergure, elle est constituée de deux ailes, ou plumes, qui assurent la sustentation et comportent des ailerons permettant d'incliner le planeur.

 
b) Le fuselage : partie centrale cylindro-conique de 6 à 8 m de long recevant à l'avant la cabine de pilotage et dessous la roue de l'atterrisseur.

 
c) Les empennages verticaux et horizontaux qui portent les gouvernes de direction et de profondeur. 

 
Le poids à vide varie entre 250 kg pour un monoplace et 450 kg voire plus pour un biplace.


A vous les commandes...

 

L'installation à bord de la cabine du planeur est conçue de telle sorte que l'on puisse accéder sans effort à toutes les commandes.
Le pilote s'attache sur son siège au moyen de sangles réglables. En face de lui se trouvent :
 
a) Le manche situé entre les jambes, il se manœuvre dans toutes les directions. Dans l'axe du fuselage il commande la profondeur et latéralement il commande les ailerons d'inclinaison.
 
b) Les palonniers : ce sont deux pédales réglables manœuvrables aux pieds qui commandent la gouverne de direction vers la droite ou vers la gauche. 
 
c) Le tableau de bord : il comprend les trois instruments de base, l'anémomètre (vitesse du planeur par rapport à l'air), le variomètre (vitesse de montée ou de descente) et l'altimètre (indication de l'altitude). 

A portée de la main se trouvent également les commandes d'aérofreins, le largage du câble reliant le planeur à l'avion et de verrouillage de la verrière (cockpit). 
 



Comment vole un planeur ? 

Le planeur est plus lourd que l'air. Pour qu'il vole, il faut faire apparaître une force qui s'oppose à son propre poids et l'équilibre. Cette force est une résultante de la résistance de l'air qui se développe sur les surfaces portantes lorsque le planeur adopte une trajectoire légèrement descendante appropriée.

Le principe du vol plané se caractérise par une trajectoire légèrement descendante par rapport à l'air environnant. Lorsque la masse d'air est stable ou descendante, le planeur descend par rapport au sol.

 La masse d'air s'élève au contact de la chaleur du sol.

Lorsque la masse d'air est ascendante (vitesse ascensionnelle supérieure au taux de chute du planeur), le planeur s'élève par rapport au sol.Le vol à voile, c'est la recherche sportive des masses d'air ascendantes. Le sport consiste à prendre et à reprendre de l'altitude par ses propres moyens dans le but d'accomplir des circuits. Ces prises d'altitude se font à l'aide des masses d'air ascendantes qui sont de trois sortes.

 

Les ascendances thermiques : les masses d'air chauffées par conduction près du sol s'élèvent dans l'air plus froid et forment des colonnes dont le sommet est quelquefois matérialisé par un nuage appelé cumulus que les pilotes utilisent pour les repérer.

Comme font les rapaces...La prise d'altitude s'effectue en mettant le planeur en virage et en spiralant à l'intérieur de ces colonnes d'air chaud.

 

Les ascendances de pente (vol de pente) : une crête montagneuse sensiblement perpendiculaire à la direction du vent perturbe son écoulement et provoque une déflexion vers le haut que le planeur exploite en faisant des allers-retours le long de la pente.

 

Les phénomènes ondulatoires (vol d'onde) :
Un vent fort frappant un obstacle d'importance (chaîne de montagnes) déclenche dans l'atmosphère un système ondulatoire analogue aux vagues mais fixe par rapport au relief. Ce système se caractérise par des zones de montée des molécules d'air auxquelles succèdent des zones de descente, Dans l'air humide, les systèmes ondulatoires sont matérialisés par deux types de nuages, les rotors et les lenticulaires.

Les planeurs exploitent la zone d'ascendance en se plaçant face au vent et en affichant une vitesse égale à celle du vent, donc en pratiquant un vol stationnaire par rapport au sol.
La prise d'altitude qui peut être considérable (vols stratosphériques) nécessite d'emporter un masque à oxygène et de chauds vêtements !


Et la sécurité ? Les planeurs modernes sont d'une fiabilité à toute épreuve. Les accidents, très rares, impliquent presque toujours la responsabilité du pilote. Dès l'école, suivez les recommandations de vos instructeurs et appliquez-les.


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